Comment choisir le bon conseil en gestion de patrimoine ?

Un conseiller en gestion de patrimoine est chargé de vous guider selon vos objectifs. Vous souhaitez optimiser votre patrimoine ? Un CGP vous accompagnera dans votre démarche, grâce à des conseils indépendants et des stratégies transparentes. Ce métier est encadré par une norme internationale et contrôlé par différents organismes. Ce qui garantit la fiabilité des professionnels en CGP. Nous allons vous éclairer sur les critères à évaluer pour bien choisir votre conseiller, en concordance avec vos objectifs.

Pourquoi faire appel à un conseiller en gestion de patrimoine ?

  • La mission d’un CGP

La principale mission d’un conseiller en gestion de patrimoine consiste à apporter des conseils et des solutions à son client. L’objectif est de protéger, d’optimiser ou de transmettre le patrimoine de celui-ci. Vous avez le choix entre trois alternatives pour trouver un CGP :

  • Auprès d’un cabinet spécialisé en conseil de gestion du patrimoine
  • Auprès d’une banque
  • Auprès d’une compagnie d’assurances
  • En quoi consiste l’accompagnement d’un CGP ?

L’accompagnement d’un CGP dépend des objectifs spécifiques fixés par son client, s’il souhaite :

  • transmettre son patrimoine à ses descendants
  • réaliser un investissement financier ou immobilier
  • optimiser sa fiscalité individuelle
  • préparer sa retraite

Le CGP proposera des conseils en fonction des objectifs du client. Il s’appuiera également sur la situation patrimoniale de celui-ci, pour apporter des solutions réalistes et pérennes.

  • Comment procède le CGP dans sa mission ?

Pour débuter, le CGP effectuera une analyse du patrimoine. À partir du bilan de cet audit, il établira une stratégie patrimoniale en concordance avec la situation et les objectifs du client. Un professionnel évolue depuis de longues années le milieu financier. Il en maîtrise les différents secteurs, de la fiscalité à l’épargne en passant par l’immobilier. Il se base sur ses connaissances et ses expériences pour accompagner son client dans ses placements.

Historique et règles régissant le métier de conseiller en gestion de patrimoine

  • Un métier aux normes

Le métier de conseiller en gestion de patrimoine a connu un développement fulgurant en France depuis les années 90. La fonction est encadrée par la norme internationale ISO 22222 officialisée en 2005. Cette norme définit l’éthique et la déontologie que le conseiller doit suivre, à partir de la découverte du patrimoine de son client, jusqu’à l’établissement d’une stratégie d’optimisation et l’accompagnement du client dans ses placements, en passant par l’audit pour évaluer les forces et faiblesses du patrimoine.

  • Organismes de contrôle

Vous trouverez des CGP auprès d’un cabinet spécialisé, auprès des banques et des compagnies d’assurances. Il est également possible de s’orienter vers un CGPI ou conseillers indépendants, payés à l’heure. Sans oublier les CGPL ou conseillers libéraux, évoluant dans une structure ouverte avec différents produits et partenaires. Tous font l’objet d’un contrôle rigoureux appliqué par plusieurs organismes afin de garantir la fiabilité de leurs prestations. Par exemple, l’Orias effectue un recensement des professionnels en CGP et leur attribue un numéro d’immatriculation que les clients peuvent exiger. Tandis que la Chambre de Commerce et d’Industrie fournit la carte T, permettant aux CGP de réaliser des transactions immobilières.

Les critères de sélection d’un conseiller en gestion de patrimoine

  • Compétences

Renseignez-vous sur les compétences du conseiller. Est-il apte à vous aider pour atteindre votre objectif. Si vous souhaitez optimiser votre fiscalité, votre conseiller doit posséder des connaissances profondes dans ce domaine. Le métier exige des connaissances en droit social, droit fiscal, droit civil, droit des assurances, droit international, gestion d’actifs et bien évidemment comptabilité et finance.

  • Produits 

Évaluez les produits proposés par le conseiller. Comparez ses offres avec celles de votre banque ou votre compagnie d’assurance. Les produits sont liés aux compétences du conseiller. Le choix d’un produit précis dépendra de votre objectif.

  • Indépendance et objectivité

Les conseils doivent être indépendants et objectifs. Deux paramètres peuvent garantir la neutralité d’un CGP. Vérifiez la transparence de son offre. Puis, vérifiez si le montant de la rémunération correspond réellement au niveau de services fournis.

  • Disponibilité, réactivité et suivi

Assurez-vous que le conseiller est disponible par rapport à votre emploi du temps. Voyez aussi s’il est réactif par rapport aux opportunités qui peuvent se présenter. Demandez enfin les détails du processus de suivi qu’il applique. Au même titre que le marché, votre patrimoine évolue. Le processus de suivi permettra de réadapter la stratégie mise en place initialement.

Les documents fournis par un conseiller en gestion de patrimoine

Un conseiller en gestion de patrimoine doit présenter 3 documents à son client.

  • DER

Le Document d’Entrée en Relation détaille les habilitations du CGP, garant de sa capacité à exercer le métier. Ce document précise aussi les organismes de contrôle à consulter en cas de litige.

  • Lettre de mission

Elle détaille la mission à réaliser par le CGP, les objectifs, le cahier des charges, le délai de réalisation ainsi que le montant des honoraires

  • Profil de risque

Ce document doit être rempli pour les investissements financiers ou immobiliers. Il définit le profil du risque auquel le client s’expose.

Une fois que ces 3 documents sont remplis et signés par les deux parties, le CGP procède à l’audit patrimonial. Puis, il détaillera les solutions d’optimisation dans le « rapport écrit de conseil ».

Les modes de rémunération d’un conseiller en gestion de patrimoine

Il existe trois modes de rémunération pour un CGP :

  • Commissions sur les souscriptions

C’est le mode le plus courant, avec un paiement au moment de la souscription auprès d’un CGP. On retrouve essentiellement ces commissions pour un investissement immobilier ou pour les fonds spécialisés.

  • Honoraires

Les conseillers indépendants facturent des honoraires. Elles correspondent à des prestations spécifiques (audit patrimonial, optimisation fiscale, établissement d’une stratégie de transmission du patrimoine etc.)

  • Commissions récurrentes

Elles sont destinées aux intermédiaires par exemple pour une assurance-vie ou une épargne-retraite. Ces commissions, généralement d’un faible montant, sont déduites annuellement de la facture du client.

Conclusion

En plus des critères de compétences, d’indépendance et de disponibilité, il faut se pencher sérieusement sur l’objectivité. Si un CGP travaille auprès d’une banque, il vous proposera essentiellement les produits de cette banque au détriment de vos réels objectifs. Pareil pour un CGP auprès d’une compagnie d’assurance. A contrario, un CGP travaillant pour un cabinet, un CGPI ou un CGPL apportera des produits plus diversifiés. Pour s’assurer de la fiabilité d’un conseiller en gestion de patrimoine, renseignez-vous sur les organismes auxquels il est affilié. Par exemple, demandez son numéro d’immatriculation auprès de l’Orias. Quand vous vous engagez avec un CGP, veillez à obtenir les 4 documents indispensables : DER, la lettre de mission, le profil de risque et le rapport écrit de conseil. Concernant les frais, vous aurez le choix entre trois modes de rémunération : commissions sur les souscriptions, honoraires et commissions récurrentes.