Fiscalité : quel changement pour cette année ?

Les lois fiscales présentent des modifications chaque année suivant la loi de finances.  Des réformes fiscales sont présentes sur les divers impôts, taxes et prélèvements dans les différents secteurs. Des impôts connaissent des réductions et d’autres un accroissement. Selon la situation du contribuable, les impacts positifs ou négatifs des changements varient.

Les différents changements effectués

L’année 2018 est considérée comme année de transition pour passer au prélèvement à la source. Le principe du prélèvement à la source implique que les impôts sur le revenu soient prélevés au niveau du salaire même du contribuable. Les impôts devront également être imposables à la même année. C’est-à-dire que les impôts en 2019 seront payés en 2019. Mais pour 2018, ce seront les dettes fiscales de 2017 qui seront taxables. Les impôts de 2018 ne seront pas pris en compte. Les ménages ayant des revenus modestes profiteront d’une réduction et même d’une suppression de la taxe d’habitation. Le changement sur la taxe foncière constitue également un bénéfice dans la gestion du patrimoine. En effet, l’impôt de solidarité sur la fortune ou ISF  a été modifié en Impôt sur la Fortune Immobilière ou IFI. Ce changement diminue la valeur de l’impôt. L’IFI prend uniquement en compte la valeur de l’immobilier dans le calcul. Les revenus perçus ne sont plus pris en compte. La mise en place du flat tax est un avantage selon la situation du contribuable. Il s’agit d’appliquer un taux unique de 30% sur les revenus du patrimoine et d’augmenter les prélèvements sociaux de 15,5% à 17,2%. Cependant, vous avez le choix de suivre l’ancien barème. Les cotisations chômage et maladie seront supprimées à partir de la moitié de l’année. L’objectif est de réduire les charges des travailleurs et d’augmenter le pouvoir d’achat. Les entreprises bénéficieront de réduction du taux imposable sur l’impôt sur la société (IS) et également la suppression de la contribution additionnelle à l’IS. Les entreprises se trouvent donc allégées par les règlementations en vigueur.

Les revers de la réforme fiscale

La mise en place du flat tax est un inconvénient pour les ménages modestes. En effet, l’application du taux unique de 30% ne leur est pas favorable. Toutefois, le choix du barème ne leur est également pas profitable. La hausse des prélèvements sociaux induits à une variation de 17,2% à 41,9% selon la variation du taux marginal d’imposition. Ce taux est celui imposable selon la valeur des intérêts perçus.  Les retraités font également partie de ceux qui auront un revenu réduit par la réforme fiscale. La hausse des prélèvements réduit la pension perçue par les retraités. Or, ces derniers ne bénéficient pas de la suppression de la taxe d’habitation. La suppression des cotisations impute également la valeur de la pension des retraités. Les revenus de ces contribuables qui n’ont plus d’activité professionnelle sont donc restreints par les changements. Certains travailleurs indépendants subiront également les conséquences de cette suppression. Cela dépendra du montant de son revenu. L’État a promis une certaine compensation pour certains cas particuliers. En effet, les cotisations chômages et maladies représentaient une aide pour certains contribuables. Néanmoins, les hausses, les réductions et les suppressions peuvent se compenser selon la situation du contribuable.