Peut-on obtenir un crédit professionnel sans caution personnelle ?

La vie d’une entreprise nécessite régulièrement des investissements, que ce soit au moment de sa création pour démarrer son activité, au moment du lancement d’un nouveau projet ou tout simplement pour financer son fonctionnement. Obtenir un crédit professionnel est une problématique à laquelle se confrontent beaucoup de chefs d’entreprise. Les banques, en acceptant un prêt professionnel, exigent très souvent également une caution personnelle. Comment faire pour obtenir un crédit professionnel sans caution personnelle ? On vous explique.

Procédure pour obtenir un prêt professionnel

Lorsqu’un professionnel entame des démarches pour obtenir un crédit auprès d’un établissement bancaire, il doit fournir des documents justificatifs liés à son identité et à son activité professionnelle. Il devra notamment prouver la solvabilité de son entreprise en fournissant des bilans comptables, sur les deux dernières années, au moins. Dans certaines situations, la banque réclame également une caution personnelle.

Lors de la souscription à un crédit, la banque souhaite obtenir des garanties de paiement. L’étude scrupuleuse du dossier de l’emprunteur l’aide à se projeter, mais elle exigera également une garantie concrète de paiement en cas de problème dans la régularité des revenus de l’entrepreneur. Si un problème survient, la banque peut se servir de cette caution pour le remboursement du prêt qu’elle a consenti. Cette caution personnelle est souvent un engagement sur ses propres biens. Un contrat est établi entre la banque et le chef d’entreprise par l’intermédiaire d’une pièce écrite de la main du demandeur et qui détermine le montant et la durée de la caution.

Obtenir un crédit professionnel sans caution personnelle

Pour éviter d’avoir à fournir une caution personnelle pour obtenir un prêt professionnel, il est inévitable de valoriser votre dossier. La caution personnelle peut être évitée, mais la qualité du projet à financer est un élément clé dans l’étude de la demande par la banque. Rassurer en présentant des bilans positifs sur les deux dernières années minimum est incontournable. L’EBE (Excédent Brut d’Exploitation) est un indicateur essentiel. Appelé aussi bénéfice brut d’exploitation, l’EBE permet de savoir dans quelle mesure l’entreprise a la capacité de générer des ressources de trésorerie, uniquement grâce à son exploitation. Il permet de savoir tout simplement si une entreprise est potentiellement rentable. Si la demande de crédit professionnel est faite lors d’une création d’entreprise, un business plan permettra au conseiller bancaire de prendre connaissance du projet et de sa projection dans l’avenir.

Pour éviter de devoir associer une caution personnelle au dossier, un apport financier peut être une solution à privilégier. Cet apport peut provenir d’une trésorerie ou d’une épargne personnelle.

D’autres alternatives peuvent également être étudiées comme le prêt d’honneur à titre personnel délivré par des organismes associatifs spécifiques, le prêt familial ou amical ou encore l’ouverture du capital de l’entreprise.

Se faire accompagner pour obtenir un prêt professionnel

Les organismes bancaires n’ont pas tous les mêmes critères de sélection de leurs dossiers à financer. Pour bien faire, il est conseillé de déposer des demandes auprès de diverses banques pour avoir plus de chances de voir son dossier accepté, ce que le chef d’entreprise n’a pas le temps de faire dans la plupart des cas ! Utiliser un simulateur en ligne permet, dans un premier temps, d’avoir une première idée de la faisabilité du projet et de prendre connaissance des différentes offres disponibles sur le marché en fonction de votre situation. Les comparateurs de crédit permettent de gagner un temps précieux sur le démarchage des établissements de crédit. Avoir un tour d’horizon du marché bancaire permet aussi de pouvoir mieux négocier les offres.

Enfin, faire appel à un courtier est une solution très efficace et il faut penser à la privilégier. Ce professionnel vous accompagnera et vous fera gagner beaucoup de temps. Il vous fera bénéficier de son réseau de partenaires et identifiera pour vous les établissements bancaires susceptibles de vous fournir la meilleure offre correspondant à vos critères. Il assumera également la négociation avec les différents organismes. Il faut savoir que le mode de rémunération d’un courtier peut être de deux ordres : soit il facture une prestation à l’emprunteur, soit la banque lui verse une commission. Dans ce dernier cas de figure, l’intervention du courtier est gratuite pour le demandeur.